POURQUOI PRATIQUER LE IAÏDO ?

Le iaïdo est ainsi la continuité de siècles de culture japonaise. Ses techniques furent transmises à travers des katas. Le iaïdo se consacre à la
recherche du geste pur et à l’éveil spirituel. Le iaïdo développe ainsi le sens de l’observation, de l’écoute, de la rigueur, et la capacité de transmettre ce qui a été vu, analysé et compris.
La pratique répétitive de katas permet de développer et d’améliorer notre vigilance, notre concentration, le contrôle de soi. Au travers d’une exercice physique adaptable à toutes et tous, le iaïdo permet le travail de la respiration, l’assouplissement articulaire et l’entretien musculaire. La juste posture y est également particulièrement recherchée. Ainsi, le pratiquant parviendra petit à petit, à travers un entretien physique régulier et adapté, à une gestuelle plus sobre, plus efficace, épurée.
Le fait de pratiquer le sabre japonais nous plonge aussi dans une pratique séculaire dont les moindres gestes sont empruntés à nos prédécesseurs.
Il y a dans cet aspect de la transmission l’apprentissage du respect d’autrui et la prise de conscience que nous ne sommes que peu de chose seul.

OÙ ET COMMENT PRATIQUER LE IAÏDO ?

Le iaido peut être pratiqué par toutes et tous, quelque soient les capacités physiques initiales. L’âge de 14 à 15 ans semble raisonnable pour débuter, mais des élève plus jeunes peuvent également s’épanouir dans le iaïdo. Assiduité et sérieux dans la pratique sont bien en tendus nécessaires pour progresser.
Le iaïdo se pratique au sein de différentes structures, comme la Fédération Française de Judo et Disciplines Associées (FFJDA) par l’intermédiaire de son Comité National de Kendo (CNK). Le iaïdo se pratique également, par exemple, au sein de l’aïkido. Dans le cadre de la FFJDA, le iaïdo pratique les katas du ZNKR iaïdo et des Ko-Ryu.

QUELLE PRATIQUE ALLEZ VOUS RENCONTRER ?

L’étiquette

L’étiquette (reigi ou reishiki) est essentielle en iaido. Parfois définie comme un kata à part entière, elle permet de rentrer dans la pratique. Elle lie respect au
sabre et précision d’une gestuelle sans cesse adaptée à la situation.

La tenue vestimentaire

Au départ, un survêtement permet d’effectuer les trois premiers courts offerts. Au delà, un iaïdogi (veste), un obi (ceinture) et un Hakama (jupe-culotte) doivent être
portés. Cela se fait progressivement et nécessite un investissement d’environ 80€.

Le sabre

Quant au sabre, le club fournit souvent un sabre en bois le temps que vous puissiez en acheter un (environ 10€). Le passage à d’autres armes se discutera avec l’enseignant en temps voulu. La coupe se fait sans force aucune, elle est contrôlé, et peut toujours s’arrêter au dernier moment.
Un sabre fait environ 75 cm de longueur de lame pour 820 à 1100 grammes, parfois 1500 grammes. Nous vous invitons à lire notre section « le sabre » pour en savoir plus sur le bokken, le iaito et la katana ou shinken.

L’EXPRESSION DU IAIDO A TRAVERS LE KATA

Le kata est une situation de combat codifiée afin de permettre l’éducaiton du corps et de l’esprit mais aussi de s’imprégner d’une pratique martiale.
Les katas en iaïdo se décomposent en 4 temps essentiels que sont le dégainage et la première coupe (nukitsuke ou nukiuchi), la coupe principale
(kiri oroshi), le nettoyage de la lame (chiburi) et le rangement de la lame dans le fourreau (noto). L’action de brandir le sabre (furikabuto) est tout aussi importante, ainsi que les différentes gardes possibles.
Différentes coupes sont possibles selon des angles très variés, à une ou deux mains. Des coups d’estoc (tsuki) sont aussi abordés.
Les kata démarrent debout (tachi iai), à genoux au sol (seiza), ou dans une position avec un seul genou au sol (tate hiza).
Quelqu’un qui aurait des soucis articulaires pourra adapter sa pratique, mais se verra parfois limité dans le passage de hauts grades (6ème dan par exemple).
Le pratiquant doit arriver à s’imprégner de la situation décrite par le kata. Il ne doit pas le réciter, mais le faire vivre de manière à ce que quelqu’un qui le découvrirait puisse comprendre la situation. Pour cela, des principes fondamentaux à dégager de l’exécution du kata sont la vigilance active (zanshin), la menace (sémé) et le regard englobant (metsuké).