L’apprentissage de cet art commence par l’utilisation d’un bokken avant d’utiliser un iaïto en entraînement et un katana lors de situation spécifiques (passage de haut grade, démonstration etc.).
Que vous soyez gaucher ou droitier, vous porterez votre sabre sur la hanche gauche, et, dégainé, la main droite au dessus de la main gauche
(quelques écoles font exception). Chaque main a un rôle bien particulier.
Classiquement, la gauche coupe, la droite dirige

Le Bokken – Bokuto 木刀

Le bokken ou bokutô est un sabre en bois. Isolé, le bokken est également une arme à part entière (cf. Miyamoto Musashi qui remporta son duel contre Kojiro Sasaki).
Il est utilisé dans de nombreux arts martiaux (kendo, aïkido notamment).
En iaïdo, il sert à la démonstration de formes à deux ou à des entrainements.
Il ne peut être utilisé pour la présentation de grades «dan» (à partir de la ceinture noire).
Le bokken reste cependant une arme mortelle et certaine Koryu l’étudie et tant que telle.
La plus part des bokken sont fabriqués en chêne du japon, soit blanc soit rouge. Le chêne blanc est plus dense, le bokken obtenu est alors plus lourd qu’un bokken en chêne rouge. Cependant, d’autres essences de bois sont utilisées pour fabriquer des bokken, le buna, le néflier, le yuzu, et différents types d’ébènes.
La fabrication traditionnelle nécessite un an de séchage après la coupe du tronc en tranche longitudinales cependant de nos jours certains fabriquant utilisent  un procédé de séchage industrielle pour réduire le temps à quinze jours, mais les bokken obtenus sont plus sensible à l’humidité et plus cassants.
L’entretien diffère si votre bokken est vernis ou pas. Dans le premier cas, il y a très peu d’entretien : le verni uréthane a pour but principal de protéger l’arme de l’humidité et éviter qu’elle se courbe. Lorsque ce dernier sera vraiment abimé, il faudra alors poncer et huiler le sabre. En revanche, pour les bokken non vernis, un entretien régulier est nécessaire, il est conseillé de huiler son bokken tous les mois.

Le iaito – 居合刀

Le iaïto (encore appelé mogito) est une arme d’ entraînement imitant un vrai sabre (katana). Le iaïto est plus couramment fait d’un alliage de zing ou d’aluminium. Il est parfois fait en métal. Le iaïto n’est pas tranchant, et il n’y a pas lieu de vouloir l’affuter.
L’idée du travail au iaïto est de permettre de connaître les sensations du travail avec un vrai sabre sans s’exposer aux dangers d’une lame tranchante. Pour cela, le passage au iaïto ne peut se faire qu’avec l’autorisation de l’enseignant responsable technique du club.

La plupart des iaitō sont faits d’un alliage d’aluminium et de zinc, de densité plus faible que l’acier du katana. Ils ne sont pas affutés et peuvent être utilisés pour l’étude et l’entrainement avec un danger moindre. Ils ne peuvent pas être affutés.

Certains iaitō sont forgés (acier carbone 1045 ou T8) et sont en fait des shinken, dont le fil (le tranchant) a été cassé ou qui ne sont pas affutés. Il est très difficile de les réaffuter. Ces armes ne pas fabriquées au Japon et y sont interdites.

Les iaitō sont principalement équilibrés sur la tsuka alors que les shinken (sabres tranchants) sont équilibrés sur la pointe.

Cela tient au fait que la pratique des arts martiaux et notamment l’iaido, se focalise principalement sur l’apprentissage de kata : le maniement du sabre est significativement plus facile, précis et rapide avec un équilibrage proche des mains.

Les katana produits à l’ère Edo, conçus pour le combat en duel sans armure, etaient plus légers et maniables, et leur équilibre plus proche des iaito actuels, alors que les katana plus anciens, destinés au combat en armure, avaient des lames plus épaisses, plus lourdes et un équilibre plus sur la pointe que sur la tsuka.

Le katana – 刀

Le katana est le symbole de la caste des samouraïs. Il s’agit d’une arme tranchante utilisée généralement à deux mains, seul en binôme (école des deux sabres de Miyamoto Musashi). Il est hors de question de l’utiliser au quotidien sans avoir plusieurs années de pratique, tant cette arme est dangereuse.
Le katana n’est pas recommandé en stage. Pourtant, le travail au katana est un des moyens de parfaire sa pratique du iaïdo. Preuve en est, une présentation de sixième dan doit se faire avec un katana.

De part son caractère tranchant, le katana est considéré en France comme une arme blanche de catégorie D. Il est donc impératif d’avoir son passeport avec une licence en cours de validité lorsqu’on se déplace avec son arme.

Forger un katana est un art ancéstral au Japon :

https://www.facebook.com/JICC.JapanEmbDC/videos/1784032218293554/